Permis A2 : Comment obtenir sa catégorie moto avec permis B ?

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Depuis 2013, la détention du permis B ne suffit plus pour conduire une moto de catégorie A2 en France, même de faible cylindrée. Un passage par la case formation reste obligatoire, peu importe l’expérience acquise sur quatre roues.

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Le Code de la route ne laisse aucune place à l’improvisation : accéder à la catégorie A2 lorsqu’on possède déjà le permis voiture suit une procédure bien définie, entièrement encadrée par l’État. Les anciennes équivalences entre permis n’existent plus. Aujourd’hui, toute personne titulaire du permis B doit patienter, rassembler les bons documents et s’engager dans une formation réglementée pour s’initier à la conduite d’une moto relevant de la catégorie A2.

Permis A2 : ce que dit la réglementation pour les titulaires du permis B

Passer du permis auto au permis A2 ne se fait pas en un claquement de doigts. La législation impose une série d’étapes à suivre, que l’on ait vingt ans de conduite auto ou que l’on débute. Avoir le permis B ne donne plus le droit de grimper sur une moto A2 sans apprentissage dédié. La sécurité routière veille à ce que chaque candidat soit formé, aussi bien pour la théorie que la pratique.

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Depuis la suppression des équivalences, accumuler des kilomètres en voiture ne change rien : impossible de prendre le guidon d’une moto de 35 kW sans passer par une formation encadrée. La loi oblige les détenteurs du permis B à suivre un cursus spécifique, alternant enseignements théoriques et pratique sur deux-roues.

Pour rappel, le permis A2 autorise la conduite de motos jusqu’à 35 kW, avec un rapport poids/puissance ne dépassant pas 0,2 kW/kg. Cela couvre aussi bien les scooters que les motos classiques, automatiques ou à boîte manuelle. Pour accéder à cette catégorie, il faut avoir au moins 18 ans, peu importe son ancienneté sur la route en voiture.

La première étape consiste à s’inscrire dans une moto-école ou auto-école agréée. Ces établissements, contrôlés par les pouvoirs publics, appliquent le programme officiel sans exception. Aucun raccourci possible, aucun passe-droit à espérer : ce parcours impose un cadre rigoureux, garant d’un apprentissage solide et d’une conduite responsable sur deux-roues.

Quelles sont les étapes à suivre pour obtenir la catégorie A2 après le permis voiture ?

Après avoir obtenu le permis voiture, rejoindre la catégorie A2 implique de respecter un parcours précis. Tout commence par l’inscription dans une moto-école agréée, avec un dossier complet : pièce d’identité, justificatif de domicile, photo et, le cas échéant, attestations ASR ou JDC. Ensuite, le processus se déroule en plusieurs phases bien distinctes.

1. L’épreuve théorique spécifique moto (ETM)

Pour les titulaires du permis B, réussir l’examen théorique moto (ETM) est une étape obligatoire. Cette épreuve, surnommée “code moto”, vérifie la connaissance de la réglementation, de la sécurité routière et des spécificités propres aux deux-roues. Sans validation de cette étape, impossible de poursuivre la formation.

2. Les examens pratiques

Une fois le code moto acquis, place à la pratique. Deux exercices sont au programme : l’épreuve plateau, pour évaluer la maniabilité hors circulation, puis la circulation, pour juger le comportement en conditions réelles, au contact du trafic.

Voici ce que le candidat aborde concrètement lors de la formation :

  • Formation initiale : au moins 20 heures, dont 8 passées à rouler en circulation réelle.
  • Dossier administratif : suivi de près par la moto-école, jusqu’à la délivrance du permis.

Tout au long de cette formation, rigueur et régularité sont de mise. À la clé, la mention “catégorie A2” inscrite sur le permis, ouvrant l’accès à toute la gamme de motos compatibles.

Centres de formation : comment bien choisir pour réussir sa formation moto

Le choix de la moto-école façonne la qualité de l’apprentissage. Certaines enseignes affichent des taux de réussite flatteurs, d’autres peinent à convaincre. Avant de s’engager, consultez les statistiques de réussite à l’examen pratique, disponibles sur le site de la sécurité routière. La distance par rapport à votre domicile compte, mais ne doit jamais éclipser l’exigence de sérieux et de qualité.

L’expérience des moniteurs joue un rôle déterminant. Prenez le temps de rencontrer l’équipe pédagogique : leur savoir-faire, leur méthode et leur capacité à rassurer font toute la différence, notamment lors des premiers essais en plateau ou lors des séances sur route. Jetez aussi un œil à l’état des motos, à la variété des modèles proposés et à la qualité du matériel fourni. Un parc bien entretenu est souvent le signe d’un établissement attentif à la sécurité.

Avant de vous décider, voici les principaux critères à passer en revue :

  • Effectif par session lors des exercices pratiques
  • Aménagement des horaires (soirées, week-ends…)
  • Clarté et transparence sur les tarifs des formules de formation moto
  • Accompagnement pour l’ensemble des démarches administratives liées à l’examen

Interrogez-vous également sur la possibilité de financer la formation via le CPF. Cette option permet d’alléger la facture, sous réserve que le centre l’accepte. De nombreuses moto-écoles proposent des séances d’essai ou d’évaluation avant l’inscription : ces moments sont précieux pour jauger l’ambiance, l’accueil et la pédagogie. La réussite à l’examen se construit aussi dans un climat de confiance avec ses formateurs.

moto formation

Quelle moto pour débuter avec un permis A2 ? Conseils et modèles adaptés

Pour choisir sa première moto avec un permis A2, mieux vaut privilégier l’équilibre entre respect de la réglementation, accessibilité et plaisir au guidon. La puissance maximale est fixée à 35 kW (47,5 ch), pour un rapport poids/puissance qui ne dépasse pas 0,2 kW/kg. L’offre est vaste, entre roadsters, trails et scooters, chacun avec ses atouts.

Les roadsters séduisent d’emblée par leur simplicité et leur maniabilité. Des modèles comme la Yamaha MT-07, la Honda CB500F ou la Kawasaki Z400 sont plébiscités pour leur ergonomie sécurisante et leur comportement prévisible, parfaits pour une première prise en main. La hauteur de selle raisonnable facilite les arrêts, tandis que les versions adaptées au permis A2 bénéficient souvent d’aides électroniques bienvenues, par exemple par temps humide.

Les trails, eux, répondent à ceux qui cherchent la polyvalence. La Honda CB500X, la Suzuki V-Strom 650 (en version bridée) ou la BMW G 310 GS offrent une position de conduite surélevée, gage de confort et de visibilité, particulièrement sur les longs trajets. Leur moteur linéaire pardonne facilement les hésitations des débutants.

Pour les urbains ou les amateurs de simplicité, le scooter automatique tire son épingle du jeu. Le Yamaha XMAX 300 ou le Honda Forza 350 promettent une prise en main immédiate, un coffre généreux et un entretien limité. Leur boîte automatique facilite la vie au quotidien, même si le ressenti mécanique s’en trouve parfois atténué.

Avant de vous décider, essayez plusieurs modèles chez différents concessionnaires ou lors de portes ouvertes. Les différences de taille, de posture et de sensations sont parfois surprenantes. Avec la catégorie A2, le choix reste large à condition de respecter les règles et de miser sur une progression en douceur. La route s’apprend, pas à pas, guidon en main.